À l’approche de la Saint-Valentin et pour pimenter un peu votre soirée, pourquoi ne pas pratiquer le Kunyaza ? Ce nom ne vous dit peut-être rien, pourtant au Rwanda, le Kunzaya est une pratique ancestrale associée à la femme et à son plaisir lors de l’acte sexuel. Voici un article pour en apprendre un peu plus.
Une pratique issue d’une légende locale
Il y a bien longtemps au pays des milles collines, dans la région des Grands Lacs, une reine qui se lassait de l’absence de son mari parti en guerre aurait ordonné à un serviteur d’assouvir ses désirs les plus intimes. L’homme était tellement intimidé et craignait pour sa vie, qu’il accomplit sa mission en tremblant. Les vibrations provoquées par ces tremblements donnèrent tant de plaisir à la reine. Elle ressentit des sensations qu’elle n’avait jamais connu avec le roi. La jouissance était à son apogée. Et là, l’eau jaillit. La légende raconte que lorsqu’elle étendit ses draps le lendemain, l’eau coula en abondance. Cette eau créa des ruisseaux. Ces ruisseaux se transformèrent en rivière. La rivière en fleuve. Le fleuve en lac. Ce lac, c’est aujourd’hui le célèbre lac Kivu qui traverse le Rwanda et la République Démocratique du Congo.
Comment réaliser un Kunyaza ?
Le Kunyaza est une pratique ancestrale destinée à faciliter l’éjaculation féminine. le but est que l’homme arrive à faire jaillir l’eau du corps de la femme.
En pratique, cela consiste à ‘’ balayer ‘’ le vagin de la femme avec son pénis en insistant sur le clitoris. Il n’y a donc pas pénétration, mais uniquement stimulation ‘’vibrante’’ de la zone clitoridienne de la femme. Cette stimulation va permettre le jaillisement de la femme.
Certains aliments favoriserait ce jaillissement : tous les plats en sauce, les bananes vertes, les légumes en général, les haricots, les pommes de terre et les courges. Sans oublier de boire beaucoup d’eau.
Le Kunyaza est bénéfique, appréciable et important aussi bien pour l’homme que pour la femme. En effet, dans la plupart des cas, ce qui signe la fin des ébats amoureux est l’atteinte de l’orgasme masculin. Autrement dit, la satisfaction de l’homme (En France, 90% des hommes atteignent systématiquement l’orgasme contre 16% pour les femmes – sondage IFOP 2015). En abordant le Kunyaza, les deux partenaires sont certains d’atteindre la ligne d’arrivée. C’est une fierté pour l’homme. C’est une manière d’avoir la confirmation que sa partenaire a été satisfaite.
Le Gukuna : rituel pour augmenter les effets du Kunyaza
Réalisée au moment de l’adolescence, cette pratique consiste à tirer simultanément vers le bas les petites lèvres de la jeune femme. On utilise des herbes du nom de Gukuna, chauffées au feu de bois. Puis, on les mélange à du beurre pour éviter de brûler le sexe au moment de l’application. L’objectif est d’étendre les petites lèvres de manière à augmenter la zone érogène (et donc de faciliter la réussite du Kunyaza).
Selon l’OMS, cette pratique serait considérée comme une mutilation génitale comme l’excision. Mais pour les rwandaises c’est bien tout le contraire. Le Gukuna est pratiqué pour que les femmes ressentent plus de plaisir tandis que l’excision est pratiqué pour qu’elles n’en ressentent jamais.
Regardez la bande-annonce de L’eau Sacrée, un documentaire qui traite du Kunyaza avec brio. Cinewax résume d’aileurs très bien son contenu : ‘’ Le film part à la découverte de la sexualité rwandaise, en quête de l’eau qui jaillit du corps des femmes. Il nous dévoile avec humour et spontanéité le mystère de ‘éjaculation féminine. L’eau sacré confronte le public occidental à sa propre intimité et l’immerge dans la société rwandaise d’aujourd’hui par le biais de son héritage le plus secret : le plaisir féminin ’’.
Et vous, connaissiez-vous le Kunyaza ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaire !