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Pourquoi ça existe?
Le mois de l’histoire noire a été créé afin d’honorer la mémoire de personnalités et événements ayant marqué l’histoire de la communauté afro-américaine aux Etats-Unis.
Pourquoi en février ?
Le mois de février a été choisi, car il coïncide avec l’anniversaire de Frédérick Douglass (février 1818/1819), abolitionniste qui a lutté pour la fin de l’esclavage, mais aussi du Président américain Lincoln (12 février) qui abolit l’esclavage en 1848.
Bien que le Black History Month soit originellement célébré au Etats-Unis, depuis quelques années, il a élargi ses frontières au reste du monde.
En France, la première édition du Black History Month a été célébrée en 2018 à Bordeaux puis Paris, Le Havre, La Guadeloupe, La Rochelle et Bayonne. L’édition 2022 avait été dédiée à Joséphine Baker, danseuse et membre de la résistance française originaire des Etats-Unis.
En Afrique, l'année 2020 marquait la première édition du mois de l’histoire noire pour sept pays dont le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Personnalités afro descendantes:
Le thème du Mois de l’Histoire Noire pour 2023 est la résistance noire. Chez SUSU, on a décidé de partager avec vous quelques-unes de nos personnalités afro descendantes préférées.
Denis Mukwege(Dr)
Denis Mukwege né le 1 mars 1955 est un gynécologue congolais. Dr Mukwege a créé et travaille actuellement à l’hôpital Panzi dans le Bukavu. Il se spécialise dans le traitement des femmes ayant subi des violences sexuelles. En RDC, où la guerre fait rage depuis 2004, le viol est devenu une arme de guerre. “L’homme qui répare les femmes” recevra un prix Nobel de la paix en 2018 pour ses efforts pour faire disparaître l’utilisation de violences sexuelles comme armes de guerre au Congo Brazza.
Lucy,Betsey,Anarcha et les autres…
Dans les années 1840, celui qu’on appelle le père de la gynécologie moderne, James Marion Sims, pratiquait des chirurgies expérimentales et SANS ANESTHESIE sur des esclaves noires. Leurs noms sont pour la plupart inconnus, à l’exception de Lucy, Betsey et Anarcha.
Les expériences de SIMS sur les jeunes femmes leur laissaient beaucoup de séquelles dont des fistules vésico-vaginales. Ces dernières leur causaient des douleurs, une forte odeur, des infections et des problèmes de peau rendant leur travail d’esclave presque impossible. Elles étaient donc finalement marginalisées et perçues comme ayant moins de valeur par les maîtres esclavagistes.
SIMS sera plus tard accusé de violences chirurgicales auxquelles il s’opposera en prétextant que les jeunes femmes étaient consentantes.
Aujourd’hui et surtout en cette période de Black History Month, l’attention est passé du médecin à ses victimes sans qui la gynécologie telle qu’on la connaît aujourd’hui n’existerait sûrement pas.
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