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Cette semaine nous avons eu le plaisir d’échanger avec Dr Yao lors d’un live Facebook sur la question de la prise en charge de nos parents au pays. Ce fut un échange très instructif qui nous a permis d’en savoir plus sur les soins de santé et de savoir que nos proches sont entre bonnes mains avec Susu. Voici un résumé de la discussion.
Bonjour Dr, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis Dr Yao Assita, épouse Kamisoko, médecin spécialiste en endocrinologie et diabétologie, je travaille chez Susu depuis plus de 2 ans en tant que médecin-conseil. Pour parler de parcours, je dirais, j’ai pas vraiment choisi la médecine, elle m’a plutôt choisi, Dieu a fait le choix pour moi. J’avais au début une hantise de tout ce qui était lié au sang, mais mes professeurs et mon entourage m’ont encouragé à partir dans cette voie professionnelle. J’ai postulé sans penser être retenu mais ensuite ça m’a captivé. Je me sens dans mon élément et je ne pense pas que je me serais senti aussi bien dans une autre profession.
Quels sont les challenges en tant que médecin en Côte d’Ivoire ?
Le premier, c’est que tout un chacun ait le droit aux soins de santé, ce n’est pas possible pour tout le monde en Côte d’Ivoire d’avoir accès à des soins de santé de qualité.
Le deuxième challenge est l’accès à moindre coût des médicaments de qualité.
Avec Susu, nous arrivons à discuter avec des bénéficiaires dans des zones reculés, ils peuvent échanger avec un médecin, et nous pouvons leur faire parvenir les médicaments dans ces endroits, donc ça c’est déjà un grand pas.
Quelle est la valeur ajoutée de Susu ?
Une seule phrase, suivi personnalisé. Les patients n’ont pas tous les mêmes types de suivi. Il est calqué sur le type de problème que le patient a, et il n’y a rien de mieux. Quand le patient est reçu chez nous, on fait déjà un état des lieux de ses problèmes de santé, ceux qui sont connus, ceux qui sont pas connus. En fonction de ses problèmes, on arrive à lui proposer un suivi, une offre de santé qui lui est propre. Deux patients, hypertendus ou diabétiques, peuvent ne pas avoir le même suivi en fonction des besoins de chacun. C’est l’une des caractéristiques de Susu.
Quelle prise en charge pour les patients atteints de maladies chroniques en Côte d’ivoire ?
Les deux principales maladies chroniques en Côte d’Ivoire sont l’hypertension artérielle et le diabète. Ce sont des affections que nous côtoyons très régulièrement. C’est compliqué pour ces patients d’avoir une assurance car la plupart rejettent ces pathologies. En plus, les maladies chroniques nécessitent un suivi long, une prise de médicaments de manière permanente, des médicaments coûteux, donc ça devient vraiment contraignant pour le patient.
Les pathologies rhumatologiques sont aussi très fréquentes, avec l’âge. La prise de poids également. On est en Afrique, on sait que l’embonpoint est qualifié ici de signe d’aisance que ce soit chez les femmes et les hommes, donc ces situations entraînent souvent des douleurs au niveau des genoux du dos. Chez les hommes, il y a aussi des problèmes prostatiques qui surviennent avec l’âge.
Quelle différence entre l’assurance et l'assistance Susu Prime ?
Pour le côté assurance, elle est adressée à tout type de personne, tout le monde à droit à une assurance. Le côté assistance, soit Susu Prime, c’est une grande partie de patients qui ne peut être éligible à une assurance santé. Déjà, on sait que les pathologies chroniques sont des pathologies qui viennent avec l’âge et le premier critère de rejet lorsque vous demandez une assurance c’est votre âge. Donc cette partie de personnes âgées, hypertendues, diabétiques, ou ayant d’autres pathologies chroniques qui ne peuvent pas rentrer dans le cadre d’une assurance habituelle peuvent bénéficier du suivi personnalisé Prime. Même si les patients ne sont pas atteints de maladies chroniques, grâce au suivi personnalisé, on arrive à savoir s’ils ont d’autres problèmes de santé tels que des rhumatismes ou de l’arthrose.
Quelle est la première étape du suivi ?
Après que la partie administrative ait été réglée, que le parrain ait souscrit, les assistantes clientèle entrent en contact avec le bénéficiaire pour fixer une date en fonction de sa disponibilité, pour venir à notre bureau. Lors de cette visite, qu’on appelle visite de dépistage ou de “screening”, on fait un peu un état des lieux de l’état de santé du patient. Il nous informe de ses problèmes de santé qu’il connaît déjà ou bien des problèmes pour lesquels il n’a jamais consulté. Après cette discussion, on procède à un examen clinique, puis on termine par une prise de sang pour le dépistage du diabète sucré. La deuxième visite est effectuée à domicile par l’infirmier. Cette visite a pour but de connaître le domicile du patient, de savoir ce qu’il a retenu à la sortie de sa visite, de vérifier si les conseils et les prescriptions ont été données, si le patient a pu mettre en place ces différentes mesures.
Comment cela se passe ensuite ?
Dans le cas du diabète et de l’hypertension, on met à leur disposition des outils d’auto-surveillance. Ce sont des pathologies chroniques, quand vous venez chez le médecin c’est pour qu’il vous oriente, qu’il vous recadre. Mais le reste du temps, le patient est face à sa pathologie, il est son propre médecin, c’est lui qui réalise le contrôle donc quand il y a anomalie il souligne cela au médecin. Un calendrier de suivi préventif sur 12 mois est créé. Maintenant, il peut y avoir un moment où le patient peut avoir un problème de santé, dans ce cas, il va appeler pour le signaler. Soit l’infirmier ou moi-même essayons de l’orienter par télémédecine en donnant des recommandations par téléphone, soit il doit consulter dans une clinique ou venir dans nos locaux. Il y a aussi les appels réalisés de manière inopinée, dans le but préventif pour contrôler la tension, la glycémie notamment.
Quels types de liens entretiens-tu avec tes patients ?
Quand vous suivez un patient, vous faites partie de son entourage, il y a un lien qui se crée. Par moments, des patients appellent pour des problèmes qui ne sont même pas liés à la santé, pour nous informer par exemple que leur parent est fâché et nous demandent d’essayer de leur parler pour résoudre le problème. Un bénéficiaire m’a même dit une fois que c’est seulement le traitement que moi je lui prescris qui lui va bien alors que ce n’est pas moi qui fabrique le médicament. On a une posture qui fait que les conseils que nous leur prodiguons leur font du bien, donc ils gardent une certaine estime de notre personne. Parfois, il y a aussi un manque de confiance et un besoin de rassurer le patient. La première visite prend du temps parce qu’il faut que le patient se sente détendu, à l’aise. Il faut le mettre en confiance, en sécurité, pour qu’il fasse part de ses craintes, car avoir des pathologies chroniques c’est pas évident non plus.
Échanges-tu avec les parrains ?
Avec les parrains il n’y a pas de calendrier établi pour discuter avec eux, notre priorité c’est le bénéficiaire. En fonction des consultations, des bilans que les bénéficiaires réalisent, il y a un retour qui est fait systématiquement aux parrains, mais il arrive que le parrain ait besoin d’informations complémentaires donc dans ce cas on l’appelle et on échange sur l’état de santé de son parent.
Quelles sont les perspectives futures pour améliorer la prise en charge ?
Chez Susu, il y a déjà cette solution innovante qui est le suivi des patients. Ce qui pourrait apporter un plus, ce serait de se doter de son propre hôpital, avec ses différentes spécialités, son propre laboratoire d’analyse médicale, son service de radiologie, cela donnerait un vrai plus au suivi et les patients se sentiraient plus à l’aise. Ce serait vraiment l’idéal de tout concentrer sur un même point, cela donnerait de meilleurs résultats.
Pour la Côte d’Ivoire, ce serait bien que les porteurs de maladies chroniques puissent avoir une couverture maladie, ça leur enlèverait un gros poids. Or, ce n’est pas vraiment le cas aujourd’hui. Parce que vivre avec une pathologie tout en sachant qu’elle est chronique, c’est déjà lourd sur le plan psychologique et émotionnel et quand en plus de cela il y a le fardeau économique qui s’ajoute ça devient compliqué. Le patient soit rentre dans un déni total, soit il dévie vers la médecine alternative qui ne donne pas toujours les résultats escomptés. Une couverture permettrait de réduire les complications et d’offrir une prise en charge plus adaptée.
Merci Dr Yao de nous avoir accordé du temps pour nous présenter plus en détail la solution d’assistance pour nos proches au pays.
Alors, que vous souhaitiez offrir les meilleurs soins de santé à ceux que vous aimez, ou simplement en savoir plus sur Susu, n’hésitez pas à nous contacter au +33 4 81 69 48 48/ +33 7 57 59 51 14 ou via le formulaire juste en dessous ou à consulter notre site internet www.susu.fr.
En attendant si vous souhaitez voir le replay du live, c’est juste ici.